Problématique
Pour certaines personnes, un régime
anarchique entraînerait dans la Société une situation de désordre
social, sans loi, sans règle et où les différends se régleraient par la
seule violence physique, armée ou non. Elle serait une dissolution des
normes sociales, règles, lois et coutumes et cette situation pourrait
être liée à une volonté de domination réciproque de plusieurs pouvoirs
concurrents, ou à une réaction de désespoir face à une société
moribonde. On emploie aussi systématiquement le terme « anarchie » pour
indiquer une situation que les politiciens ne maîtrisent pas et où leur
pouvoir politique est en difficulté. En fait, il ne s’agit pas
d’anarchie mais « d’anomie ».
Vision Libertarienne du Sujet
En réalité, l’anarchie est tout
simplement l’absence d’autorité politique alors que l’absence de loi,
avec laquelle on la confond souvent, s’appelle l’anomie. En ces termes
précis, les libertariens sont pour l’anarchie et contre l’anomie. L’une
et l’autre sont d’ailleurs opposées. En effet, c’est bien le respect de
la loi qui empêche les uns d’agir abusivement sur les autres – d’avoir
de l’autorité – par la contrainte, l’agression ou la tromperie. Cela
signifie que toute intrusion d’une personne dans la propriété d’une
autre, qui soit basée sur quelque moyen que ce soit, est illégitime.
Cela implique aussi que chacun respecte
ses voisins puisque, sans ce respect mutuel, l’individu irrespectueux
fait preuve d’autorité (on ne se trouve alors plus dans un régime
d’anarchie !). Des règles ou des lois servent bien évidemment à ce que
chacun puisse connaître les limites de sa propriété et de celle des
autres et à punir les contrevenants ; mais le respect de la loi peut
être assuré sans qu’il n’y ait de pouvoir politique, les services de
polices privées peuvent y suffire. Gustave de Molinari l’explique
d’ailleurs dans sa onzième des Soirées de la rue Saint-Lazare.
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