La crise d'amateurisme qui sévit à Matignon s'est propagée du
côté de l’Élysée. François Hollande vient de réaliser un coûteux voyage
diplomatique au Qatar pour rencontrer un dirigeant... qui a abdiqué
deux jours après ! Est-il trop Qatar pour vraiment bien faire ?
Par Monsieur Z.
François
Hollande en a plein le Q...atar ! Il vient d'effectuer un voyage
officiel au Moyen-Orient pour s'entretenir avec le cheikh Hamad Ben
Khalifa Al Thani... deux jours seulement avant que celui-ci n'abdique pour laisser le trône à Tamim Ben Hamad Al Khalifa, son fils, visiblement décidé à changer la manière de gouverner.
Voici que la crise d'amateurisme qui faisait des ravages du côté de
Matignon s'est propagée du côté de l’Élysée. Il eut été sage de vérifier
que le coût non négligeable d'un tel voyage ne soit pas soldé par un
cheikh en blanc. Hollande a mal qualifié le Khalifa. Trompé par le
mirage de l'émirat, il a découvert qu' "abdiquer" n'était pas le nom
d'un diplomate local en charge de faire respecter le protocole. Alors
qu'il suffisait de consulter l'annonce de la succession dès le 5 juin, comme le souligne très justement Le Point.
C'est donc un véritable Doha d'honneur fait à François Hollande qui
devra probablement brûler en avion de nombreux autres litres de pétrole
qatari pour rencontrer le nouveau dirigeant qui lui avait d'ailleurs été
présenté. Sans compter les frais pour faire voyager Valérie, première quidame de France, la favorite qu'il faut bien penser haremunérer au pays des Mille et Une Nuisances fiscales.
Certaines sources proches de l’Élysée indiquent que François Hollande
ne décolère pas et qu'il en aurait jeté de rage le cadeau offert par
l’Émir expiré -une paire de babouches en cuir cousues main avec ses
initiales brodées- les faisant voler à travers la fenêtre du bureau
présidentiel et provoquant au passage le rire sournois d'un conseiller
qui aurait commenté "ça c'est le sort qui attend Jean-Marc Ayrault s'il n'est pas devancé par Montebourg".
Comme il n'est jamais Qatar pour bien faire, l'Emir Al Thani a tenu à
appeler son ex-homologue pour le détendre un peu, pensant dérider le
président français sur le fait que son pays ne souhaitait pas vraiment
acquérir la Tour Eiffel comme l'indiquait une rumeur totalement infondée qui avait été pêchée on ne sait où en avril dernier.
Constatant la faible réceptivité de François Hollande à son humour
d’Émir, il s'est abstenu de toute plaisanterie sur son souhait
d'échanger Valérie Trierweiler contre de magnifiques purs-sangs, cadeau
autrement plus prestigieux que le dromadaire offert lors de sa visite au Mali. Il ne faut pas confondre la détente diplomatique avec celle des zygomatiques.
Est-ce que trop d'amateurisme tue l'amateurisme ? Visiblement notre
président expérimente chaque jour, grandeur nature, au point qu'on se
demande si cela ne pourrait pas nous mener prochainement à la
Qatastrophe.
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