Gramsci,
le penseur Italien Marxiste du début du XX éme siècle, soutenait que
quiconque prenait le contrôle du monde de la culture se retrouverait
automatiquement en contrôle du monde politique trente ou quarante ans
après, le monde politique tombant comme un fruit mur une fois le lavage
des cerveaux terminé.La situation Française actuelle vérifie, ô combien,
ce pronostic.Le monde de la culture est totalement dominé par la gauche
depuis bien longtemps et de ce fait l’emprise politique de cette
dernière ne cesse de s’alourdir sur la société Française, pour arriver à
un quasi monopole aujourd’hui.
Mais le plus extraordinaire est que cette conquête de la Culture par la Gauche a été organisée et facilitée par… la Droite Bonapartiste,
c’est à dire par les Gaullistes.Revenons en arrière.Au début des années
60, les « Intellectuels » Français brillent de mille feux, et sont
traduits dans toutes les langues, qu’ils soient de Gauche ou de
Droite.Quand j’avais vingt ans, je pouvais former mon esprit en lisant
Camus, Aron, Jouvenel, Sartre, Foucault, Mauriac,Jean-François Revel,
René Girard, Ellul… et dans un mode mineur, Fourastié, JJSS , Suffert,
Vianson Pontet…
Dans le domaine du Cinéma s’illustraient Renoir, Truffaut, Tati,
Pagnol, Carné, Godard. Des acteurs immenses illustraient nos
théâtres :Gérard Philippe,Raimu,Jouvet, Michel Simon, Gabin, Blier.
Montand, Brassens, Leo Ferré, Jacques Brel Edith Piaf, n’avaient besoin
d’aucune protection culturelle pour passer en boucle sur les ondes…….
Et,tous n’étaient pas Gaullistes, loin s’en faut.Et c’est la que le
drame se produisit.
Agacé par le manque de considération que beaucoup de ces gens
talentueux lui témoignaient, de Gaulle, influencé par Malraux (homme de
gauche) décida de créer le « Ministère de la Culture ». L’idée était
simple et avait déjà très bien fonctionné sous Louis XIV: si l’Etat
distribuait les subventions, les intellectuels Français, à la place
d’être des opposants, deviendraient des « clients », de bons toutous,
qui feraient et diraient ce qu’on leur dirait de faire ou de dire ou à
tous le moins, se retiendraient d’en dire du mal. Mais ce que n’avait
pas prévu de Gaulle et Malraux , c’est que ce nouvel outil à distribuer
des prébendes allait passer dés le début sous le contrôle des gens de
Gauche.
En effet, un artiste « de Droite » (l’espèce est éteinte, ne cherchez
plus) se sent déshonoré s’il accepte des subventions, alors qu’un
artiste « de Gauche » n’a pas de ces délicatesses, puisqu’il méprise le
marché, c’est à dire la transpiration et tous ce qui ne serait pas
artistique. En créant une machine qui ne servirait qu’à subventionner la
gauche, ce cher Général garantissait à terme l’écroulement de la
Culture Française, ce qui n’a pas manqué de se produire.
Encore une fois, la Loi des conséquences inattendues à l’œuvre. Comme le disait Raymond Boudon » Les
intellectuels Français n’aiment pas le Libéralisme, parce que, dans un
régime Libéral, ils seraient payés à leur vraie valeur ». On
imagine le drame si par malheur cela venait à changer…Et de Gaulle a
permis à tous ces jean-foutre d’être payés à un faux prix. Comme quoi,
une mauvaise intention ne reste jamais impunie.
Grâce au Ministère de la Culture, encore une fois créé par de Gaulle,
les intellectuels Français capables de s’organiser en groupe de
pression ,c’est à dire les intellectuels de gauche, (l’homme de droite
étant par définition individualiste) ont réussi à se créer des rentes
payées par l’Etat, c’est à dire par le payeur d’impôt lambda. Il est en
effet plus facile de se faire acheter un tableau par le Ministère de la
Culture en donnant à titre gracieux quelques unes de ses œuvres au
Ministre plutôt que de le vendre à un public ignare…Pour que ces
avantages acquis ne soient pas remis en question, il est cependant
nécessaire d’exiger d’être protégés contre ceux qui auraient du
talent, d’abord en France en verrouillant tous les moyens d’expression
pour être bien sur que ces derniers ne puissent s’exprimer et pour ceux
qui ne vivraient pas en France recourir à la censure c’est a dire au
protectionnisme.
L’inconvénient en effet de la rente prélevée sur l’Etat est
qu’elle est instable car sujette aux vicissitudes des changements
démocratiques. Il faut donc s’organiser pour la défendre d’abord en
France, ce qui est facile si on a de bons amis bien placés et des alliés
à Droite. Mais il faut aussi une structure de pouvoir pérenne (ce
cher Ministère de la subvention versées aux copains et aux coquins, à
fonds perdus), ce que de Gaulle a gentiment fait pour la Gauche.Hélas,
if faut aussi se défendre contre la concurrence internationale.
Et là il est difficile de réclamer une protection pour nos copains et
nos coquins contre ces salopards d’étrangers et de ne pas l’accorder
aux travailleurs de l’acier ou de l’industrie automobile, le
protectionnisme étant en effet interdit par tous les traités
internationaux. Aucun problème, le français est une langue riche, et les
ministères regorgent d’ingénieux Normal sup qui ne sont pas à un
pastiche prés. Le mot « Protectionnisme » pose un léger problème ?
Parlons solutions et « Exception culturelle Française ».
Or, cette défense de rentes injustifiées qui n’ose et surtout ne
peut afficher son nom, sévit depuis quarante ans dans notre beau pays,
au bénéfice de médiocres tous encartés au Parti Socialiste. Et comme
toujours et partout, le protectionnisme a engendré la misère et dans
cas particulier, la misère intellectuelle. A partir du moment où il y a
un Ministère de la Culture, la Culture disparait, exactement comme cela
s’est passé en Union Soviétique, et pour les mêmes raisons. S’il y
avait un ministère du sable au Sahara, en dix ans il faudrait en
importer.
Un Ministère de la Culture et une Culture vivante ne peuvent pas coexister. En effet et comme le disait Tocqueville, dans le domaine de la Culture, il faut distinguer trois sortes de relais :
- Les créateurs de culture
- Les diffuseurs de culture
- Les consommateurs de culture.
Et il ajoutait, l’acte de création est un acte individuel et donc
aristocratique, à tout le moins, libéral dans sa création.La période
démocratique dans laquelle nous rentrons, disait-il encore, va favoriser
les diffuseurs de culture au détriment des créateurs de culture pour
satisfaire les besoins d’un nombre croissant de consommateurs de culture
aux ¨goûts » de plus en plus bas (fascination du vide aidant). La
culture va se massifier et se commercialiser et dans le cas de la France
s’étatiser (Cette dernière application est, elle,de Bastiat).Or, un
processus de production dont le financement est centralisé et étatisé se
dévoie toujours vers la corruption. Dans le cas de la Culture, le
financement par l’Etat a été capturé par des idéologues qui l’utilise
au profit de leur parti, celui des fonctionnaires, c’est à dire le Parti
Socialiste.
Et donc quand j’entends Monsieur Coppé, le chef actuel de notre
parti Bonapartiste, soutenir avec toute l’absence de talent qu’on lui
connait l’exception culturelle Française, je me dis que la droite
Bonapartiste Française n’a décidément rien compris et ne comprendra
jamais rien.
Le cœur nucléaire du pouvoir intellectuel que la gauche exerce sur la
France, c’est bien sur le Ministère de la Culture.Si j’osais, j’aimerai
proposer que la première mesure à prendre pour tout gouvernement qui
voudrait avoir une chance de regagner du terrain dans la bataille des
idées serait de supprimer le Ministère de la Culture. Dans la foulée, il
pourrait aussi faire comme le gouvernement Grec, fermer toutes les
chaînes de radio et de télévision ne vivant que des subsides de l’Etat
et dont les comptes ou les placements seraient disons, alternatifs. Et
pour faire bonne mesure, aussi privatiser ou fermer le CNRS mais je
m’égare.
Ce serai enfoncer un pieu dans le cœur du Vampire qui suce le sang de
la France depuis bien longtemps et la France redeviendrait en quelques
années ce qu’elle n’aurait jamais du cesser d’être,un phare intellectuel
pour le monde entier.
Qu’elle est la probabilité que de telles mesures soient prises
lorsque la gauche perdra le pouvoir à la prochaine élection ?
Exactement zéro avec le personnel politique de Droite d’aujourd’hui.
Mais nous rentrons dans des temps révolutionnaires…. Et la Droite la
plus bête du Monde et toute la classe jacassière qui l’anime est à
l’évidence à bout de souffle, au moins autant que la gauche la plus
intelligente du Monde
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